En 1997, lors d'une visite au Musée d'Art Moderne de Paris, je rentre dans une vaste salle sombre. Des vidéos sur écrans géants m'attirent, m'obsèdent. Me voici plongée dans l'univers d'Ange Leccia que je ne connaissais pas,
En gros plan, le visage d'une adolescente qui s'enfonce dans l'eau. Sabbatina me fascine
On ne sait si elle se noie ou si l'élément aquatique la protège. En vis-à-vis, un avion de guerre crache des bombes avant d'exploser. Dans la grande salle de l'ARC, les images défilent en continu. Bien que dépourvues de lien, elles se répondent de manière obsédante. L'irréalité des premières renforce la violence des secondes, la tonalité sourde des unes accentue les couleurs franches des autres. Plongé dans l'obscurité, le visiteur est partagé entre fascination et répulsion.
Un souvenir impérissable et obsédant...